c***@cegetel.net
2010-11-24 13:16:17 UTC
En lisant ce NG, j'ai vu encore une fois ce plaisantin de Jo Mc
Moneagle cité
comme une "preuve irréfutable" de l'existence des ondes psy, avec
référence
à ses expériences, paraît-il reconnues et couronnées de succès.
Une affirmation d'autant plus étonnante que l'homme en question a été
agent
de la CIA pendant 20 ans, et que l'agence n'a pas pour habitude de
communiquer sur son personnel et encore moins de divulguer ses
méthodes.
Une enquête élémentaire, frappée du sceau du bon sens, donne à penser
que toute cette histoire relève d'une entreprise d'intox des
soviétiques, particulièrement
réussie, et qui s'arrêta au début des années 1990, c'est-à-dire à la
fin
de la guerre froide...
Sinon, pourquoi les USA n'ont-ils pas utilisé les super pouvoirs de
Mac Moneagle
contre leurs très nombreux autres ennemis ?
Intoxiquer l'ennemi et le démoraliser à l'aide de fausses nouvelles
est une stratégie
militaire qui a fait ses preuves.
Ainsi, au début de WW2, les Anglais apprirent-ils qu'un "Haut Comité
du Pendule"
venait d'être créé à Berlin.
Obsédés par l'astrologie et les phénomènes paranormaux, Adolf et ses
sbires avaient embauché une pléiade de médiums, voyants, télépathes,
radiesthésistes et autres charlatans pour déterminer la position des
armées alliées et lire dans la tête des généraux ennemis leurs plans
de bataille !
Une parade fut organisée par un jeune officier de renseignement, Ian
Fleming
qui ne clamait pas encore "Mon nom est Bond, James Bond" et n'était
pas non
plus abonné à la vodka martini.
Fleming organisa une fuite prétendant que les Brittons avaient à leur
disposition
une équipe de surdoués paranormaux capables de détecter les avions et
les sousmarinsallemands, au départ de leurs bases.
Le bluff fonctionna au moins en partie (selon le principe : il faut y
croire pour que ça marche) et la pression nazie sur l'Angleterre se
relâcha quelque temps, permettant au Royaume Uni de réorganiser et
renforcer son matériel et ses effectifs.
Mais les histoires d'intox les plus extravagantes apparurent dès le
commencement
de la guerre froide.
Nina Kulagina, une psy de Petrograd "chouchoute" de Staline (et dont
Spielberg
s'est inspiré pour le rôle de la psy russe excentrique et féroce du
dernier
Indiana Jones) prétendait arrêter le coeur des ennemis du régime par
la force
de sa pensée. A croire que l'amusant marabout qui se proposait de
m'occire avec
ses bovins virtuels s'en est inspiré !
On apprit ensuite du docteur Milan Rysl, biochimiste passé à l'Ouest
après avoir
travaillé dans des labos parapsychiques soviétiques, que le but de ces
travaux
était le contrôle absolu de la pensée.
Les dissidents, comme les ennemis de l'extérieur, on les aurait !
Le docteur Nikolai Khokhlov, un agent du KGB passé à l'Ouest révéla
que la centrale soviétique serait en train de mettre au point des
"armes psychotroniques ".
Bien avant la guerre des étoiles de Reagan, les Russes (parfaitement
au courant
en haut lieu du délabrement de leur armée, et du peu de fiabilité de
leur matériel)
voulaient faire croire qu'ils étaient capables de détruire en vol
avions et missiles,
et d'aveugler les radars, uniquement par les ondes psychiques émises
par des sujets spécialement entraînés.
Le Dr Khokhlov affirma même qu'il avait vu, au cours d'une expérience,
un cobaye
se faire fracturer la colonne vertébrale par l'énergie psy !
Qu'on y croie ou non, ces informations farfelues laissaient planer un
doute, et entretenaient un certain malaise...
Les Etats-Unis n'allaient pas tarder à se lancer à leur tour dans la
guerre
des balivernes, qui fait quand même moins de morts que la vraie.
Des fuites habilement orchestrées, et d'autant plus crédibles que "the
government
denies knowledge" au grand dam de Fox Mulder permirent de faire croire
que dès
1960, des communications télépathiques permettaient aux sousmarins
nucléaires opérant sous la banquise de communiquer avec le
Pentagone...
Tandis que 10 ans plus tard, les astronautes des missions Apollo
s'entretenaient avec le sol grâce aux perceptions extra sensorielles.
Bien sûr, c'était du pipeau, on l'a su par la suite, mais dans le
contexte de l'époque,
les Russes commençaient à leur tour à serrer les fesses.
D'autant que ces farceurs de Ricains ne démentaient pas que leurs
ondes maléfiques pourraient bien être à l'origine des déboires
spatiaux de leurs adversaires.
En 1972, la NASA lança l'étude d'une machine destinée à amplifier les
ondes cérébrales, comme si notre matière grise était un poste de radio
qui n'aurait besoin que d'une antenne améliorée.
Ce projet fut vite abandonné, mais parmi les scientifiques qui avaient
été recrutés,
deux physiciens spécialisés dans les lasers et les micro-ondes (mais
pas dans
les grille-pains ni les tourne-broches !) Harold Puthof et Russel Targ
purent poursuivre leurs recherches grâce au financement de la CIA.
La célèbre agence de démolition leur donnait huit mois pour finaliser
une technique
d'espionnage psychique.
Ce fut le projet "Scanate", ancêtre du projet "Stargate" qui plus tard
inspirera
bien des films de SF.
Aidés par des analystes dont les prédictions devaient moins aux forces
psy
qu'à la compilation de données géopolitiques et économiques croisées
avec
les profils des dirigeants, nos savants en électro ménager (grassement
payés
et qui devaient bien rigoler) furent incorporés à l'agence, afin de
poursuivre
une série de projets tous azimuts.
La plaisanterie cessa quand le gouvernement Carter, furieux de leur
incompétence
dans l'affaire des otages américains à Téhéran, leur coupa les vivres
en 1980.
Mais un certain général Edmund Thompson, chef d'état-major adjoint
chargé du renseignement,croyant personnellement à la visualisation et
à l'action à distance continuale projet sous le nom de "Stargate" avec
pour tête de file Joseph Mac Moneagle.
Ce type là n'est pas un scientifique, pas même un simple technicien.
Né en 1946, sans diplôme ni formation particulière, il s'engage dans
l'armée à l'âge de 18 ans. Autodidacte (les "surdoués" parapsys le
sont tous ! ) affecté au service
de renseignement avec un petit grade, il réussit à faire croire à ses
supérieurs qu'il a le pouvoir de détecter les sousmarins soviétiques.
Et semble-t-il la chance lui sourit au début puisque, au jeu de
probabilités, au moins une fois, ses infos correspondent à du
concret.
Il n'en faut pas plus à la CIA pour le recruter.
Le principal travail de Mc Moneagle aurait été de détecter des espions
du KGB
et des agents dormants bien planqués, rien que par la puissance de sa
pensée.
Et aussi de visualiser et de loger des bureaux du KGB dans d'autres
pays,
opérant sous une couverture diplomatique ou commerciale.
Après quoi, les agents de terrain passaient pour le nettoyage.
Dans la mesure où les Russes y croyaient, c'était un bon moyen de
protéger
les vrais fournisseurs d'infos, des agents américains, des agents
locaux
ou des agents doubles impliqués.
Cerise sur le gateau : à la fin de l'émission "la science face au
paranormal"
de Jacques Guérin, diffusée en 2004 sur canal +, et reprise depuis sur
d'autres chaînes, alors que son mari se montre dans des shows
télévisés comme un phénomène de foire, Mme Mac Moneagle, sans mettre
en doute les merveilleux pouvoirs de son homme, observe en rigolant
qu'il n'arrive même pas à retrouver ses clefs de bagnole quand il les
égare !
Doit-on en rire ou en pleurer ?
--
http://christian.navis.free.fr/
Moneagle cité
comme une "preuve irréfutable" de l'existence des ondes psy, avec
référence
à ses expériences, paraît-il reconnues et couronnées de succès.
Une affirmation d'autant plus étonnante que l'homme en question a été
agent
de la CIA pendant 20 ans, et que l'agence n'a pas pour habitude de
communiquer sur son personnel et encore moins de divulguer ses
méthodes.
Une enquête élémentaire, frappée du sceau du bon sens, donne à penser
que toute cette histoire relève d'une entreprise d'intox des
soviétiques, particulièrement
réussie, et qui s'arrêta au début des années 1990, c'est-à-dire à la
fin
de la guerre froide...
Sinon, pourquoi les USA n'ont-ils pas utilisé les super pouvoirs de
Mac Moneagle
contre leurs très nombreux autres ennemis ?
Intoxiquer l'ennemi et le démoraliser à l'aide de fausses nouvelles
est une stratégie
militaire qui a fait ses preuves.
Ainsi, au début de WW2, les Anglais apprirent-ils qu'un "Haut Comité
du Pendule"
venait d'être créé à Berlin.
Obsédés par l'astrologie et les phénomènes paranormaux, Adolf et ses
sbires avaient embauché une pléiade de médiums, voyants, télépathes,
radiesthésistes et autres charlatans pour déterminer la position des
armées alliées et lire dans la tête des généraux ennemis leurs plans
de bataille !
Une parade fut organisée par un jeune officier de renseignement, Ian
Fleming
qui ne clamait pas encore "Mon nom est Bond, James Bond" et n'était
pas non
plus abonné à la vodka martini.
Fleming organisa une fuite prétendant que les Brittons avaient à leur
disposition
une équipe de surdoués paranormaux capables de détecter les avions et
les sousmarinsallemands, au départ de leurs bases.
Le bluff fonctionna au moins en partie (selon le principe : il faut y
croire pour que ça marche) et la pression nazie sur l'Angleterre se
relâcha quelque temps, permettant au Royaume Uni de réorganiser et
renforcer son matériel et ses effectifs.
Mais les histoires d'intox les plus extravagantes apparurent dès le
commencement
de la guerre froide.
Nina Kulagina, une psy de Petrograd "chouchoute" de Staline (et dont
Spielberg
s'est inspiré pour le rôle de la psy russe excentrique et féroce du
dernier
Indiana Jones) prétendait arrêter le coeur des ennemis du régime par
la force
de sa pensée. A croire que l'amusant marabout qui se proposait de
m'occire avec
ses bovins virtuels s'en est inspiré !
On apprit ensuite du docteur Milan Rysl, biochimiste passé à l'Ouest
après avoir
travaillé dans des labos parapsychiques soviétiques, que le but de ces
travaux
était le contrôle absolu de la pensée.
Les dissidents, comme les ennemis de l'extérieur, on les aurait !
Le docteur Nikolai Khokhlov, un agent du KGB passé à l'Ouest révéla
que la centrale soviétique serait en train de mettre au point des
"armes psychotroniques ".
Bien avant la guerre des étoiles de Reagan, les Russes (parfaitement
au courant
en haut lieu du délabrement de leur armée, et du peu de fiabilité de
leur matériel)
voulaient faire croire qu'ils étaient capables de détruire en vol
avions et missiles,
et d'aveugler les radars, uniquement par les ondes psychiques émises
par des sujets spécialement entraînés.
Le Dr Khokhlov affirma même qu'il avait vu, au cours d'une expérience,
un cobaye
se faire fracturer la colonne vertébrale par l'énergie psy !
Qu'on y croie ou non, ces informations farfelues laissaient planer un
doute, et entretenaient un certain malaise...
Les Etats-Unis n'allaient pas tarder à se lancer à leur tour dans la
guerre
des balivernes, qui fait quand même moins de morts que la vraie.
Des fuites habilement orchestrées, et d'autant plus crédibles que "the
government
denies knowledge" au grand dam de Fox Mulder permirent de faire croire
que dès
1960, des communications télépathiques permettaient aux sousmarins
nucléaires opérant sous la banquise de communiquer avec le
Pentagone...
Tandis que 10 ans plus tard, les astronautes des missions Apollo
s'entretenaient avec le sol grâce aux perceptions extra sensorielles.
Bien sûr, c'était du pipeau, on l'a su par la suite, mais dans le
contexte de l'époque,
les Russes commençaient à leur tour à serrer les fesses.
D'autant que ces farceurs de Ricains ne démentaient pas que leurs
ondes maléfiques pourraient bien être à l'origine des déboires
spatiaux de leurs adversaires.
En 1972, la NASA lança l'étude d'une machine destinée à amplifier les
ondes cérébrales, comme si notre matière grise était un poste de radio
qui n'aurait besoin que d'une antenne améliorée.
Ce projet fut vite abandonné, mais parmi les scientifiques qui avaient
été recrutés,
deux physiciens spécialisés dans les lasers et les micro-ondes (mais
pas dans
les grille-pains ni les tourne-broches !) Harold Puthof et Russel Targ
purent poursuivre leurs recherches grâce au financement de la CIA.
La célèbre agence de démolition leur donnait huit mois pour finaliser
une technique
d'espionnage psychique.
Ce fut le projet "Scanate", ancêtre du projet "Stargate" qui plus tard
inspirera
bien des films de SF.
Aidés par des analystes dont les prédictions devaient moins aux forces
psy
qu'à la compilation de données géopolitiques et économiques croisées
avec
les profils des dirigeants, nos savants en électro ménager (grassement
payés
et qui devaient bien rigoler) furent incorporés à l'agence, afin de
poursuivre
une série de projets tous azimuts.
La plaisanterie cessa quand le gouvernement Carter, furieux de leur
incompétence
dans l'affaire des otages américains à Téhéran, leur coupa les vivres
en 1980.
Mais un certain général Edmund Thompson, chef d'état-major adjoint
chargé du renseignement,croyant personnellement à la visualisation et
à l'action à distance continuale projet sous le nom de "Stargate" avec
pour tête de file Joseph Mac Moneagle.
Ce type là n'est pas un scientifique, pas même un simple technicien.
Né en 1946, sans diplôme ni formation particulière, il s'engage dans
l'armée à l'âge de 18 ans. Autodidacte (les "surdoués" parapsys le
sont tous ! ) affecté au service
de renseignement avec un petit grade, il réussit à faire croire à ses
supérieurs qu'il a le pouvoir de détecter les sousmarins soviétiques.
Et semble-t-il la chance lui sourit au début puisque, au jeu de
probabilités, au moins une fois, ses infos correspondent à du
concret.
Il n'en faut pas plus à la CIA pour le recruter.
Le principal travail de Mc Moneagle aurait été de détecter des espions
du KGB
et des agents dormants bien planqués, rien que par la puissance de sa
pensée.
Et aussi de visualiser et de loger des bureaux du KGB dans d'autres
pays,
opérant sous une couverture diplomatique ou commerciale.
Après quoi, les agents de terrain passaient pour le nettoyage.
Dans la mesure où les Russes y croyaient, c'était un bon moyen de
protéger
les vrais fournisseurs d'infos, des agents américains, des agents
locaux
ou des agents doubles impliqués.
Cerise sur le gateau : à la fin de l'émission "la science face au
paranormal"
de Jacques Guérin, diffusée en 2004 sur canal +, et reprise depuis sur
d'autres chaînes, alors que son mari se montre dans des shows
télévisés comme un phénomène de foire, Mme Mac Moneagle, sans mettre
en doute les merveilleux pouvoirs de son homme, observe en rigolant
qu'il n'arrive même pas à retrouver ses clefs de bagnole quand il les
égare !
Doit-on en rire ou en pleurer ?
--
http://christian.navis.free.fr/